Chez Annie et Michel

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Le scandale des maisons de retraite

Le scandale des Maisons de retraite.

 

 

          La France est un pays qui n’aime pas ses vieux, nous l’avons bien vu lors de la canicule de 2003, des personnes âgées dont les enfants ne se sont jamais préoccupés de leurs Parents, c’est la triste réalité a laquelle nous sommes confrontés un jour ou l’autre, dans l’indifférence totale, des maisons de retraite hébergent des vieillards dans des conditions inhumaines, les maltraitances sont fréquentes, mais elles se cachent derrière les murs, le plus souvent les pensionnaires victimes de ces maltraitances n’osent même pas en parler à leurs proches par peur des représailles au cas ou les familles iraient se plaindre à la direction de l’établissement. C’est le manque de personnel le plus souvent qui est mis en avant, pourtant à 2400 euros et souvent beaucoup plus, ils pourraient embaucher davantage, mais comme nous vivons dans un pays ou seul compte le profit, la maison de retraite devient un placement très lucratif.

 

          Les gens vivent de plus en plus vieux, dans nos sociétés on évoque ça comme un immense progrès, en effet grâce à la médecine avec des moyens d’investigation toujours plus performants, on arrive à dépister et traiter de nombreuses maladies, malheureusement avec l’âge beaucoup de personnes deviennent dépendantes, avec nos modes de vie les ménages à contrecœur placent leurs Parents en maison de retraite, et souvent ce sont les enfants qui sont obligés de payer pour leurs Parents qui n’ont pas une retraite suffisante.

Mais ça ne s’arrête pas en maison de retraite, en 2009 500 plaintes ont été relevées pour maltraitance dans les hôpitaux. Comment peut-on s’accommoder de cette situation ?

 

          Dans un cadre plus général, on dénonce également la maltraitance envers les handicapés, les enfants, les violences sexuelles…Mais dans quel monde vivons-nous ?

Une personne âgée dans une maison de retraite qui n’a jamais de visites, n’ayant pas de famille, est qui est dépendante, est à la merci de ces maltraitances, elle n’a personne à qui se plaindre, elle est totalement infantilisée, tout ce qu’elle peut dire n’est pas pris en compte du fait de son âge, elle doit se plier aux exigences et contraintes du personnel.

 

          Selon Mr. François Bouniol qui gère une dizaine d’établissements en Ile-de-France, il faut arrêter de considérer ces maisons comme des établissements à part et il faut instaurer des marqueurs ou indicateurs de qualité, comme on le fait pour l'hôtellerie, l'informatique ou l'industrie. C'est simple à mettre en place, ça ne coûte rien, ça s'appelle la transparence et pourtant aucun des responsables des pouvoirs publics, présidents de conseil général et autres médecins de la Ddass que j'ai démarchés ne m'a jamais entendu. Mon idée, aujourd'hui relayée par la Fédération hospitalière de France, aurait pu être concrétisée depuis longtemps.

 

          Cela voudrait-il dire que la maltraitance rapporte ?

          Oui, et c'est là le vrai scandale. Car, en France, plus une maison de retraite a de grabataires, plus son GMP (taux de dépendance, NDLR) augmente et plus le conseil général lui donne de l'argent. Dans ces conditions, qui a intérêt à lutter contre la maltraitance ? Or, faire demeurer quelqu'un au lit est une forme de maltraitance. Et, en n'ayant pas les gestes quotidiens qui favorisent le maintien dans l'autonomie, on crée artificiellement des grabataires.

 

          Évocateur de la société dans laquelle nous vivons non ?

 

          Nous avons du souci à nous faire pour nos Parents et pour nous-mêmes. D’un naturel assez optimiste pourtant, je me demande parfois si l’enfer n’est pas le présent, ce qui redonne l’espoir d’un avenir plus séduisant.



21/11/2014
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